91 - Ce ne sont pas les pierres qui font les demeures, mais leurs hôtes

Publié le par JMO

 Vendredi 30 mars 2007

91- Ce ne sont pas les pierres qui font les demeures, mais leurs hôtes

Le "Pau Judo Club Béarnais" utilise ce proverbe indien dans son beau site internet (http://www.pau.jcb.free.fr ). Ce club a intégré depuis plusieurs années un grand Dojo situé à l'est de Pau. Il offre ainsi toutes les conditions d'hygiène de technique et de sécurité pour la pratique du Judo jiujitsu. Car la pratique du Judo est régie par des règles très strictes pour les dojos et pour l'enseignement.

Dans le Dojo Municipal de La Rochelle, au 44 de la rue Gambetta, dès 1985, la Ville avaient su répondre, aux exigences de la législation sur les salles de judo.

Outre les conditions propres à la plupart des salles de sports, (vestiaires, douches, toilettes...) les Services techniques municipaux, s'étaient penchés sur le gros oeuvre et surtout, sur les éléments propices à la bonne pratique du Judo. La ville avait étudié particulièrement la surface au sol. Il fallait offrir de bonnes conditions aux nombreux enfants et adultes qui s'adonnaient à cette discipline particulière.

Le club de Judo de l'époque, l'ERJ, conscient de l'importance de l'investissement des contribuables rochelais, avait participé largement à l'équipement de la salle. L'ERJ avait même souscrit un emprunt pour acquérir une belle surface de tatamis (tapis pour la pratique du judo). L'Association, avaient pris également à sa charge, outre la fourniture des tatamis, celle de la protection des poteaux, ainsi que le revêtement des sols dans l'entrée et autour du tapis. Quant à l'équilibre financier, le bénévolat de l'enseignant associé aux cotisations des membres, avaient permis le remboursement progressif des tapis, l'entretien des locaux, les charges administratives de l'Association, et un équipement audio-vidéo. 

La Ville elle, avait donc pris le gros oeuvre, avec le dégagement des cloisons, l'aménagement des sanitaires, et cette fameuse surface de plancher. Car le sol initiale était une dalle en ciment qui ne permettait pas d'y placer directement les tapis.

La surface de travail devant offrir une surface souple, c'est un plancher "spécifique" pour le Judo, à triple lambourdage, qui avait été retenu. C'est pour cette raison que la surface de tapis se trouve surélevée par rapport au sol de l'entrée.

Pour la sécurité, une bande de passage de 1m, tout autour des tapis, évitait d'avoir à installer les protections murales. Cette allée contre le mur du fond avait permis l'installation de glaces acquises par l'ERJ. La salle parraissait immense, et la lumière entrait par les grandes fenêtres et rebondissait dans le Dojo. La vie associative avait pris alors pris son plein sens, et les responsabilités se partageaient et se complétaient en parfaite harmonie entre pouvoirs publics et l'association.

M. ROBERT, l'adjoint aux Sports - M. Jacques BESSIERES, un élu - M. Hubert COLIN l'architecte - M. Gérald IMBERT un dessinateur - apportaient leur réflexion et leur bonne volonté en contribuant au projet. Le Président de l'ERJ de l'époque, Maurice THOMAS - le Trésorier, Jean Paul MENUET - la secrétaire Michèle BOUCHET, André BERNARD, Philippe MACHEFAUX, et toute une équipe (Gilibert ROUSSEAU, Félix ROVIRA, BIOTTEAU, ....) - impossible de les nommer tous! - ont "participé" à l'aménagement , à l'investissement, et à l'entretien. Car l'entretien était assuré par le club. 

Le temps a passé, les Rochelais se sont succédés à tous les postes, club, ville, et le monde a évolué... Les investissements et les efforts aussi.  Depuis, la ville a racheté un tapis neuf, aménagé la salle et ouvert le dojo à plusieurs associations.

 Aujourd'hui, si le montant des aides financières s'est accrue, les associations ne sont plus que des utilisateurs, et la spécificité des installations antérieures, leur coût  et leur utilisation, semblent banalisés, oubliés... L'action générale a un peu perdu de son sens initial.

Aujourd'hui, l'NERJ a deux ans d'âge. Elle fait renaître le Judo quelque peu malmené dans cette salle. Pourtant le club voit son effectif augmenter. Les deux soirs et l'après midi qui lui sont accordés sont insuffisants.  L'association renaissante  tente de renouer avec tous les partenaires, en voulant partager le sens de l'éducation, des responsabilités, du respect et de l'effort...  Mais ce n'est vraiment pas facile. La question se pose, devant le nombre de demandes d'inscription, l'association va-t'elle devoir investir à nouveau et rechercher  des salles annexes, pour continuer à se développer ?

A suivre...

JMO

 

 

Publié dans nerj-judo-rochelais

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